Shukhu Baroil Barishal, un jeune chrétien du Bangladesh, a été attaqué par des extrémistes religieux. Malgré de graves blessures, Shukhu a réussi à se construire une vie autonome.
À la recherche de meilleures conditions de travail, Shukhu s’installe à Gazipur, une ville industrielle non loin de la capitale Dhaka. C’est là qu’il rencontre une jeune femme musulmane avec laquelle il se lie d’amitié.
Un amour impossible ?
« En l’espace de quelques mois, notre relation s’est approfondie et a dépassé le stade de la simple amitié », raconte Shukhu.
Le couple décide alors de se marier. Mais leurs divergences religieuses posent un réel problème, car la famille de la femme est fermement opposée à cette relation. Elle pose un ultimatum à Shukhu : soit il se convertit à l’islam, soit il quitte la région et donc la femme qu’il aime.
Une fermeté dangereuse
« Je ne renoncerai jamais à ma foi en Jésus, car je me sens redevable envers lui », déclare Shukhu à la famille de sa bien-aimée. C’est cette attitude inébranlable qui lui vaudra bien des déboires.
Le 13 février 2020, trois jours seulement après la confrontation avec la famille de sa fiancée, Shukhu est agressé par trois fondamentalistes musulmans de la région alors qu’il rentre chez lui. Leur intention est claire : ils veulent le tuer.
Heureusement, Shukhu échappe à ses agresseurs, mais il subit de graves blessures lors de l’attaque. Sa main gauche est mutilée. À l’hôpital, les médecins n’ont pas d’autre choix que de l’amputer de quatre doigts.
Retrouver son indépendance
Après cette expérience traumatisante, Shukhu rompt tout lien avec sa petite amie. « J’ai décidé de retourner dans mon village natal », raconte-t-il.
Avec le soutien d’Engage Bangladesh, organisation partenaire de CSI, Shukhu peut ouvrir sa propre blanchisserie dans la ville la plus proche.
« Cette entreprise m’a permis de retrouver un sentiment d’indépendance et de subvenir aux besoins de ma famille. » Aujourd’hui, Shukhu est marié à une femme chrétienne et mène une vie paisible.
Au total, notre partenaire soudanais estime à 400 000 le nombre de déplacés qui se sont réfugiés dans les monts Nouba depuis le début de la guerre civile. « Dans leur misère, ils trouvent un soutien dans leur foi chrétienne. En effet, de nombreux arrivants se joignent à une Église locale », nous explique Franco Majok.
Source & Crédit Photo : chretiens.com