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Côte d’Ivoire : La 20ᵉ édition du séminaire national « École sans drogue » renforce la prévention en milieu scolaire

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Le samedi 8 novembre 2025, l’amphithéâtre de l’Institut national supérieur de formation sociale (INSFS) a servi de cadre à la 20 édition du séminaire thématique national « École sans drogue », une initiative de l’ONG « Stop Addiction Côte d’Ivoire », placée sous la houlette de son président-fondateur, Daniel Tuo.

 Cette rencontre, devenue un rendez-vous incontournable dans la lutte contre la toxicomanie en milieu scolaire, avait pour objectif de promouvoir un environnement éducatif sain et de sensibiliser les acteurs du système éducatif aux dangers liés à la consommation de substances illicites.

 Selon les données présentées à l’occasion de ce séminaire, le cannabis demeure la principale drogue cultivée et consommée en Côte d’Ivoire, avec plusieurs kilogrammes saisis chaque année. Viennent ensuite les produits inhalants, puis la cocaïne et l’héroïne, dont la présence dans le pays ne cesse de croître.

« Vous savez, l’expérimentation de la drogue se banalise chez les jeunes, et les écoles restent une cible privilégiée des promoteurs de fausses idées sur ces substances », a alerté Daniel Tuo, aumônier et conseiller thérapeute anti-drogue international.

Le formateur a, par ailleurs, distingué les addictions avec substances (comme la drogue ou l’alcool) des addictions sans substances (Jeux, écrans, etc.), rappelant que « ces deux formes renvoient à la même réalité de dépendance ».

Citant une étude de la Croix Bleue (2014), il a souligné que 1 424 312 personnes en Côte d’Ivoire ont déjà consommé au moins une fois de la drogue dans leur vie.

 Le Dr Hubert Wognin, médecin et Chef du service du centre d’accueil de la Croix Bleue Côte d’Ivoire, a, pour sa part, exposé sur la prise en charge globale des addictions.

Il s’est appuyé sur le modèle trans-théorique du changement de comportement de Prochaska et Diclemente. Son intervention a permis aux participants de mieux comprendre les étapes de la désintoxication et de l’accompagnement psychologique des personnes dépendantes.

Présent à la cérémonie, Lacina Tall, président du Conseil des organisations de lutte contre les abus de drogues, a salué cette initiative qu’il a jugée « de bonne augure ». « Je crois que c’est très essentiel, car elle permet de sensibiliser les acteurs de l’éducation à la problématique des drogues. Notre jeunesse en souffre énormément », a-t-il déclaré.

De son côté, Sœur Sandrine Zahiti, directrice d’école et membre de la Congrégation des Sœurs Passionistes de Saint Paul de la Croix, a exprimé sa satisfaction. : « Cette formation montre clairement la voie aux enseignants pour un encadrement adéquat des élèves afin de prévenir la consommation de drogue. »

 Organisé en collaboration avec le CONAD-CI, l’USUA-CI et la Croix Bleue Côte d’Ivoire, le séminaire s’est achevé par la remise d’attestations de participation, symbole de l’engagement renouvelé des acteurs présents. Les participants ont exprimé leur gratitude aux organisateurs et ont promis de poursuivre la lutte contre la drogue en milieu scolaire, conscients des ravages qu’elle cause sur la jeunesse.

En vingt éditions, le séminaire « École sans drogue » s’est imposé comme un pilier national de la prévention des toxicomanies. Il contribue à bâtir une génération d’élèves plus conscients, plus responsables et mieux armés face aux tentations de la drogue. Un combat de longue haleine, mais indispensable, pour garantir une école ivoirienne saine, sécurisée et tournée vers l’avenir.

Emmanuel Dechrist

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