Dans un monde où la musique chrétienne semble de plus en plus influencée par des motivations commerciales, le Pasteur nigérian Chris Oyakhilomé, fondateur de l’Église « Christ Ambassy », basée en Afrique du Sud, tire la sonnette d’alarme. Selon lui, la louange et l’adoration, qui devraient être des expressions sincères de foi et de communion avec Dieu, s’est transformé en un business lucratif. Ce qui vide ainsi la musique chrétienne de son caractère sacrée.

Une dérive inquiétante des artistes chantres chrétiens

Le constat du Pasteur Chris Oyakhilomé est sans appel : les lieux de culte sont devenus des salles de spectacle où l’on célèbre davantage les artistes chrétiens que Dieu lui-même. La louange, selon lui, n’est plus centrée sur l’élévation du nom de Dieu, mais sur la recherche de reconnaissance et de gain matériel.

« L’Église avait perdu sa manière véritable d’adorer. La musique dans l’Église est devenue mondaine. On dansait pour soi-même, on se célébrait soi-même, pas Dieu », déplore-t-il. Pour lui, cette commercialisation de la musique chrétienne a éloigné de nombreux artistes de leur mission initiale, à savoir : être des instruments de Dieu pour toucher les cœurs et amener les âmes à Christ. 

« Combien parmi ces chantres étaient de véritables gagneurs d’âmes ? Aucun ! » affirme-t-il avec regret. Au lieu d’être des ministres du culte, ces artistes, selon lui, sont devenus des professionnels de la scène, pour enchaîner les prestations tarifées d’une église à une autre, sans réel engagement spirituel.

La position radicale du Pasteur Chris Oyakhilomé

Face à cette réalité alarmante, le Pasteur Chris Oyakhilomé a pris une décision radicale : il s’est séparé de certains chantres et ministres de son église qui refusaient de revenir à une adoration authentique.

Il explique : « Moi aussi, au début, je les ai soutenus. Mais quand j’ai changé, ils ont refusé de me suivre. Alors oui, j’ai dû les laisser partir, parce que Dieu a attiré mon attention et m’a dit que ce n’était pas le bon chemin. »

Pour lui, il était urgent de rétablir la vérité biblique sur la louange et l’adoration. Il a donc pris le temps d’enseigner à son église, ce qu’est la véritable adoration, en s’appuyant sur les Écritures. Malheureusement, beaucoup de ces artistes avaient déjà atteint une telle popularité que le renoncement à cette reconnaissance et aux revenus qu’ils en tiraient leur semblait impossible.

Un combat partagé par la vision « Éclat de Gloire »

Le combat du Pasteur Oyakhilome est également celui de Casimir Kouassi, journaliste ivoirien engagé dans la réhabilitation du caractère sacré de la musique chrétienne à travers sa vision « Éclat de Gloire » depuis 2017. Tous deux appellent ainsi à une prise de conscience et à un retour à une louange en « esprit et en vérité ».

Un message fort pour l’Église de Jésus-Christ

Le message du Pasteur Chris Oyakhilomé résonne comme un appel urgent à la repentance et à la réforme au sein de l’Église de Jésus-Christ en matiere de louange et d’adoration.

Il invite, par ailleurs, les responsables ecclésiastiques à réfléchir sur leur responsabilité dans la gestion de la musique au sein des lieux de culte. Loin d’être une simple animation, la louange est un acte d’adoration destiné à glorifier Dieu et non à promouvoir des carrières artistiques.

En tant que père spirituel de chantres de grandes renommés tels que : Sinach, Ada, Frank Edwards et Moses Bliss, le Pasteur Oyakhilome souhaite rappeler à tous les musiciens chrétiens leur mission première : élever le nom de Dieu, et non leur propre notoriété.

Il est temps, selon lui, de redonner à la musique chrétienne sa véritable essence : celle d’un instrument puissant pour toucher les cœurs, conduire les croyants à une véritable communion avec Dieu et faire avancer le royaume de Dieu sur terre.

Saint Bénifils