Un missionnaire civil américain a été enlevé mardi à Niamey, la capitale du Niger a-t-on appris mercredi 22 octobre. Plusieurs Occidentaux ont été enlevés en début d’année dans le nord du Niger, pays en proie aux violences djihadistes et dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans.

À Niamey, la capitale du Niger, un missionnaire civil américain a été enlevé mardi, a-t-on appris mercredi 22 octobre. Plusieurs Occidentaux ont été enlevés en début d’année dans le nord du Niger, pays en proie aux violences djihadistes et dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans.
L’homme, dont le nom n’a pas été renseigné, est âgé d’« une cinquantaine d’années » et membre de SIM, une organisation chrétienne évangélique anciennement connue sous le nom de Société internationale missionnaire, selon une source proche du dossier.
Au Niger, SIM est présente dans plusieurs localités où elle évangélise, apporte son aide aux églises locales, aux hôpitaux ou fournit l’accès à l’eau potable. Le ressortissant américain enlevé mardi est « déjà en route vers la frontière malienne », emmené par des ravisseurs pour l’heure inconnus, selon une source diplomatique régionale.
En avril, une Suissesse de 67 ans présentée comme « Claudia », avait été enlevée à Agadez (nord), trois mois après l’enlèvement de l’Autrichienne Eva Gretzmacher, 73 ans, dans cette même ville.
Le groupe État islamique au Sahel (EIS) est considéré comme l’auteur de ces deux enlèvements, via de groupes criminels locaux pour son compte, selon plusieurs observateurs des mouvements djihadistes dans la région.
Des enlèvements qui se multiplient
En octobre 2020, un missionnaire américain, Philip Walton, avait été enlevé dans l’ouest à Massalata, un village situé à 400 km de Niamey, près de la frontière avec le Nigeria. Il avait été libéré le 31 du même mois, grâce à une intervention des forces spéciales américaines dans le nord du Nigeria. Ses ravisseurs avaient réclamé une « rançon » contre sa libération.
En octobre 2016, un humanitaire américain, Jeffery Woodke, avait été enlevé par des djihadistes à Abalak, région de Tahoua (ouest du Niger). Il avait été libéré en 2023. Le Niger, dirigé par un régime militaire souverainiste depuis un coup d’État perpétré en juillet 2023, a obtenu le départ des armées américaines et françaises qui l’aidaient dans la lutte contre les djihadistes, qui minent plusieurs régions du pays.
Le général Michael Langley, l’ex-chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), avait déclaré fin mai : « avec notre retrait de la région, nous avons perdu notre capacité à surveiller étroitement ces groupes terroristes mais nous continuons à collaborer avec des partenaires pour apporter le soutien que nous sommes en mesure de fournir ».
Source & Crédit Photo : La-croix.com






