Leah Sharibu, chrétienne nigériane enlevée par Boko Haram en 2018, est toujours en captivité aujourd’hui. Ses parents sont confrontés à des rumeurs perturbantes, ils appellent à la prière.
Leah Sharibu est aujourd’hui âgée de 20 ans. Six anniversaires passés en captivité, loin de sa famille, sans possibilité de donner des nouvelles. Enlevée par le groupe terroriste Boko Haram en 2018, elle est désormais détenue par l’État Islamique à cause de sa foi chrétienne. Depuis, ses parents espèrent recevoir des nouvelles de leur fille. Ils s’accrochent au Seigneur durant leur longue attente.
Récemment, sa mère Rébecca lui a écrit une lettre fictive, sachant bien l’impossibilité de correspondre avec sa fille. Elle y déverse son cœur. Dans cette vidéo, elle revient sur son histoire. Elle partage sa fierté envers sa fille, son espoir de la retrouver un jour et elle vous encourage à persévérer avec elle dans la prière.
Les rumeurs sur Leah, un fardeau de plus pour sa mère
Alors que très peu d’informations vérifiables sont disponibles à propos de Leah, des rumeurs de nouvelles émergent régulièrement. Récemment, des médias locaux nigérians ont diffusé que Leah aurait été remariée de force à un autre commandant de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Ces «nouvelles» invérifiables ne font qu’ajouter à la peine et à la confusion des parents de Leah. N’ayant toujours pas pu la voir en vidéo ni même entendre sa voix, ils préfèrent ne pas y croire.
Rébecca continue de demander au gouvernement du Nigéria d’obtenir la libération de Leah, seule fille encore en captivité parmi les étudiantes enlevées à Dapchi, car unique chrétienne. Elle s’adresse aussi à vous : «Ma demande, du matin jusqu’au soir, est que vous continuiez à prier pour Leah, comme vous l’avez fait dans le passé. Je sais qu’un jour Dieu répondra et délivrera ma fille».
Guerre psychologique et propagande
Quant aux dernières rumeurs concernant son «divorce» et son «remariage», certains membres de son entourage n’y croient pas. Jabez Musa (pseudonyme), avocat nigérian, pense même qu’il s’agit d’une guerre psychologique d’usure : «Les nouvelles concernant son statut marital sont très démoralisantes. Nous ne savons pas si ces éléments sont crédibles. Ils pourraient n’être rien d’autre que de la propagande des djihadistes pour décourager les chrétiens nigérians.»
Les parents de Leah, Nathan et Rebecca Sharibu, ont créé une fondation dans l’espoir d’aider à la libération de leur fille. Ils ont diffusé le communiqué suivant pour répondre aux rumeurs les plus récentes : «Pourquoi devrions-nous croire des sources de sécurité locales? S’ils ont des renseignements concernant les déplacements de Leah ou toute autre information, alors où sont les forces armées nigérianes ?» Ils poursuivent : «Pourquoi le gouvernement n’est-il pas en train de sécuriser sa libération ?»
Avant de conclure : «Notre famille est ravagée par la douleur depuis l’enlèvement de notre fille et l’emprisonnement qui s’en est suivi. Nous exigeons le sauvetage de Leah Sharibu et de toutes les autres personnes retenues en captivité par les terroristes.»
En 2018, Leah avait 14 ans quand elle a été kidnappée par Boko Haram dans son école. Alors qu’une centaine d’autres captives avaient été relâchées un mois plus tard, Leah est restée leur prisonnière et leur «esclave» jusqu’à ce jour. Ceci parce qu’elle avait refusé de renier le christianisme et de se convertir à l’islam.
Source & Crédit Photo : Portes Ouvertes