Un village a été bombardé le 7 janvier par l’armée birmane. L’attaque a fait 17 morts, dont 11 fidèles qui célébraient le culte dans une église baptiste.

Selon des sources locales, un avion de chasse a largué quatre bombes sur le village de Kanan (Myanmar), au Sud de la frontière indienne. 17 personnes dont 11 chrétiens sont morts sur le coup. Parmi les cibles du bombardement se trouvait une église baptiste.

Daisy Htun (pseudonyme), notre partenaire locale, raconte : «Ce dimanche 7 janvier, les fidèles se rendaient à l’église pour le premier culte de l’année. Ils adoraient Dieu, quand l’armée de l’air birmane a largué une bombe sur l’église.»

Une attaque criminelle

Daniel (pseudonyme), un contact local, nous en dit plus sur ce qui s’est passé : « L’incident s’est produit à 10h30. Les militaires du Myanmar ont intentionnellement fait exploser une bombe de cette taille pour tuer des villageois innocents. Elle pesait 125 kilos. L’explosion d’une bombe aussi puissante à l’intérieur et à proximité de l’église baptiste Saint-Pierre a provoqué l’effondrement de nombreuses maisons et de bâtiments d’église. Des chrétiens ont été blessés ou tués et des enfants innocents sont morts sur le coup.»

Une famille entière décimée

Tun Maung, un partenaire local, raconte : «Dans l’explosion, une famille entière est morte et il y a des parents qui laissent des enfants derrière eux. Je suis très en colère contre cette injustice et je m’inquiète pour l’avenir des orphelins.»

Mais, précise Daisy Htun, « nous ne pouvons pas atteindre les orphelins et les familles touchées parce qu’ils sont maintenant déplacés et que nous ne connaissons pas leur emplacement exact.» Il n’est pas possible pour les partenaires locaux de se rendre sur place, car les routes sont souvent fermées.

Ceci en raison des tirs et des combats entre l’armée et les adversaires de la junte militaire. « Il n’est pas recommandé de se rendre dans les zones de conflit pour des raisons de sécurité, car cela mettrait également nos partenaires locaux en danger», ajoute Daisy, qui conclut : «Nous faisons de notre mieux pour entrer en contact, et nous prions pour que le moment soit bien choisi et sans danger.»

 Source & Crédit Photo : Firstpost et Mission Network News