Saeid Mansour Abdulraziq, qui a quitté l’islam pour le christianisme, a été arrêté le 15 juillet. Une semaine plus tard, il a été présenté devant la Cour de sécurité d’Egypte et accusé d’avoir rejoint une organisation terroriste.
«Monsieur Abdulraziq n’a commis aucun crime. Il est sanctionné pour avoir exercé son droit de changer de religion.» C’est par ces mots que Mervyn Thomas, président fondateur de CSW, a réagi. L’organisation de défense des droits de l’homme, spécialisée dans la liberté de religion, a en effet révélé le 24 juillet que Saeid Mansour Abdulraziq, qui a quitté l’islam pour le christianisme en 2016, était accusé d’appartenir «à une organisation terroriste» par l’Egypte.
Arrêté le 15 juillet, alors qu’il venait de demander à ce que sa foi chrétienne soit mentionnée sur ses documents d’identité, comme la loi l’exige, il a été présenté le 22 juillet devant la Cour de sûreté du pays. Les autres chefs d’accusation sont «incitation à l’agitation» et «diffusion de fausses nouvelles».
Déjà emprisonné un an
De plus, CSW rappelle qu’il a demandé l’asile en Russie en 2018 et a déjà été emprisonné durant un an pour avoir critiqué ouvertement l’islam. Après cette incarcération, Saeid Mansour Abdulraziq a été expulsé en 2024 vers l’Egypte. Dès son arrivée, il a subi un interrogatoire de «plusieurs heures» avant de retrouver la liberté.
«Des milliers de convertis au christianisme en Egypte n’ont aucun droit et reçoivent peu de soutien. Ils vivent dans l’isolement et la peur constante. Saeid Mansour croyait en la Constitution égyptienne qui garantit la liberté religieuse, sans se rendre compte qu’il s’agit d’une liberté à sens unique», dénonce Saeid Fayaz, avocat chrétien basé au Caire, auprès de CSW.
Malgré la nomination d’un chrétien copte à la tête de la Cour suprême en 2022, la liberté de religion ne semble donc toujours pas être un acquis en Egypte.
Source & Crédit Photo : Evangeliques.info