Le nombre de baptêmes d’adultes au sein de l’Église catholique a doublé en quatre ans en Suisse romande passant de 360 en 2021 à plus de 600 en 2025. Une tendance qui se retrouve dans tous les cantons.
Ils étaient 360 en 2021 contre 606 en 2024, selon les chiffres recueillis par Cath.ch. Cette année, la tendance se confirme, rapporte Le Temps dans son enquête sur le sujet.
À Genève, «on est passé de 20 baptêmes d’adultes en 2023 à 40 en 2024 et de nouveau 40 en 2025», renseigne Sébastien Baertschi, agent pastoral, joint par le quotidien genevois.
S’il ne s’agit pas (encore ?) d’un raz-de-marée susceptible de contrebalancer les défections de l’Église catholique — dont les membres en Suisse sont passés de 46,7 % de la population en 1970 à 32 % en 2023 —, cette tendance fait écho à celle observée en France, où 18 000 adolescents et adultes ont été baptisés lors de la Vigile pascale.
Cette hausse du nombre de baptêmes d’adultes et d’adolescents s’observe dans tous les cantons romands : ils étaient une vingtaine en 2021 dans le canton de Vaud, contre une quarantaine en 2023 et 2024, et soixante cette année. «Neuchâtel, le Jura, Fribourg et Sion s’inscrivent dans ce même élan», rapporte encore Le Temps, qui souligne par ailleurs que les confirmations de jeunes ou d’adultes connaissent également un pic.
Religion de conscience et soif spirituelle
Pour les baptêmes d’adultes, «nous avons autant de femmes que d’hommes, autant de gymnasiens ou d’étudiants que d’apprentis», se réjouit Fabienne Gapany, agente pastorale à Lausanne.
«Et d’ailleurs, il n’y a pas que des jeunes, puisque cette année l’âge des catéchumènes adultes s’étend de 16 ans à près de 60 ans !» Parmi les raisons de cette tendance, pour Paul Salles, agent pastoral à Fribourg, la hausse des baptêmes d’adultes s’explique par une «religion de conscience» et une «soif spirituelle non comblée par la société de consommation».
Ces jeunes trouvent dans la Bible un guide et «plébiscitent le message chrétien prônant l’amour du prochain». Leur cheminement est, selon lui, «plus un éveil intime qu’un embrigadement».
Source : Evangeliques.info