Lors de la célébration du dimanche 3 décembre, un attentat à la bombe dans la ville de Marawi, au Sud des Philippines, a tué au moins quatre personnes.
L’explosion a retenti dans le gymnase de l’université de Midanao. Plusieurs dizaines de personnes y étaient réunies pour participer à la messe du dimanche. Quatre étudiants sont décédés sur le coup et 45 ont été blessés.
L’extrémisme islamique, un fléau dans la région
L’attentat terroriste a rapidement été revendiqué par le groupe État islamique. «Les soldats du califat ont fait détoner un engin explosif sur un grand rassemblement de chrétiens […] dans la ville de Marawi», a affirmé le groupe djihadiste dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram.
Mindanao est une région à majorité catholique, située au Sud des Philippines, qui compte aussi une population musulmane assez importante. Ce n’est pas le premier événement lié à l’extrémisme islamique. En 2017, des militants affiliés au groupe État islamique avaient effectué un siège prolongé autour de cette même ville de Marawi.
Une prudence renforcée
Precious (pseudonyme), l’une des responsables des chrétiens d’arrière-plan musulman dans la région, partage l’état d’esprit des chrétiens sur place : «Nous n’avons pas peur, mais nous sommes plus prudents, en particulier compte tenu de la situation actuelle».
Le président philippin Ferdinand Marcos a fermement condamné ces «actes insensés et particulièrement odieux perpétrés par des terroristes étrangers». La police et l’armée ont renforcé les mesures de sécurité dans la région de Midanao, ainsi qu’à Manille, la capitale.
Source : Portes Ouvertes