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Algérie : Un an de prison ferme pour Youssef Ourahmane, vice-président de l’Église protestante

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Le 2 mai dernier, la justice algérienne a condamné, en appel, le pasteur Youssef Ourahmane à de la prison ferme. Son tort ? Avoir «célébré un culte non autorisé», dans un «édifice non permis à cet effet».

La sanction est lourde. Le vice-président de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA), Youssef Ourahmane, a en effet été condamné, le 2 mai, à un an de prison ferme ainsi que six mois avec sursis et 100 000 dinars d’amende (environ 673 francs suisses ou 689 euros).

Cette sanction émane de la cour d’appel de Tizi Ouzou. «Cette condamnation confirme la politique de répression des activités chrétiennes dans ce pays d’Afrique du Nord. [Elle] s’est accentuée depuis 2019, se concrétisant par une vague de fermeture d’Eglises et de condamnation à la prison pour les responsables», dénonce l’ONG Portes Ouvertes dans une publication du 6 mai.

42 églises fermées

En mars 2023, Youssef Ourahmane avait supervisé une retraite spirituelle avec quelques familles chrétiennes dans un complexe paroissial qui abritait également une chapelle auparavant fermée de force par les autorités. Actuellement, en Algérie, seules quatre des 46 Eglises de l’EPA sont encore ouvertes. Chaque réunion à proximité d’une Eglise fermée est donc suspecte, et c’est ce que l’on reproche au pasteur.

Si en juillet 2023, le pasteur Hamid Soudad a pour sa part bénéficié d’une grâce présidentielle, la situation des chrétiens demeure très difficile. L’ordonnance du 28 février 2006 garantit en effet la reconnaissance du culte chrétien en Algérie et le «libre exercice de culte» dans le cadre du respect «de l’ordre public» et «des bonnes mœurs».

Toutefois, cette ordonnance rappelle également la primauté de l’islam, religion étatique, et tend ainsi à restreindre les conversions vers le christianisme.

Source & Crédit Photo : Evangeliques.info

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