La Fédération Évangélique de Côte d’Ivoire (FECI) a tenu une importante Journée Nationale de l’Unité Évangélique, le samedi 18 mai 2024, au Stade Félix Houphouët-Boigny, dans la commune du Plateau, cœur d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Lors de cette journée, les leaders protestants évangéliques de Côte d’Ivoire ont fait une importante déclaration, appelant au respect des principes fondamentaux de la famille, en référence à la Bible, face à certaines dérives sociales actuelles.
La déclaration de la Fédération Évangélique de Côte d’Ivoire (FECI), lue par le Dr Noël N’Guessan, Président de la Conférence des Présidents et Président des Églises CMA de Côte d’Ivoire, exhorte également à l’unité nationale et invite à prier pour la paix au sein des familles en Côte d’Ivoire. Voici l’intégralité de la déclaration :
“DÉCLARATION DE LA FÉDÉRATION ÉVANGELIQUE DE CÔTE D’IVOIRE (FECI) SUR LA FAMILLE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DE L’UNITÉ ÉVANGELIQUE AYANT POUR THÈME : AVEC L’AIDE DE DIEU, BATISSONS DES FAMILLES SAINES, SOCLE DE LA SOCIÉTÉ
La Famille, issue du mariage entre un homme et une femme, est une institution Divine. En effet, c’est à l’occasion de la création du monde que Dieu a créé la Famille et en a fait le fondement de la société. Ainsi, depuis la création du monde, la Famille a toujours constitué, dans l’espace et dans le temps, le fondement, le socle de toute société humaine. Cette réalité est connue de tous, chacun de nous étant issue d’une Famille.
Déstabiliser la Famille, c’est déstabiliser la société. Chercher à détruire la Famille, c’est chercher à détruire la société, c’est chercher à détruire les valeurs morales, sociales…, c’est chercher à détruire les enfants et leur avenir dans une société. C’est conscient de cette réalité que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, reconnue comme étant le fondement du droit international relatif aux droits de l’homme a, non seulement reconnu à chaque homme et à chaque Femme, « le droit de se marier et de fonder une Famille », 1 mais également a reconnu que « la Famille est l’élément naturel et fondamental de la société » et, surtout, obligé « la société et l’État à protéger la Famille ».
En effet, l’article : 16-1 dispose : « À partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution ». Quant à l’article 16-3, il dispose : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État ».
Ainsi donc, la société et l’État ont l’obligation de prendre des mesures pour protéger la Famille, élément naturel et fondamental de la société. La FECI, qui se réjouit de ce que ces dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme vont dans le sens du créateur de la Famille qu’est Dieu, rappelle que mieux, l’article 30 de ladite convention interdit toute interprétation visant à détruire les droits contenus dans ladite déclaration, y compris la Famille issue du mariage entre un homme et une femme.
En effet, cet article dispose : « Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant, pour un 2 État, un groupement ou un individu, un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés ». Personne n’a donc le droit de détruire la Famille. Ce qui est réaffirmé et appuyé par l’article 18 de la charte des droits de l’homme et des peuples de 1981 qui dispose : « La famille est l’élément naturel et la base de la société. Elle doit être protégée par l’État qui doit veiller à sa santé physique et morale. L’État a l’obligation d’assister la famille dans sa mission de gardienne de la morale et des valeurs traditionnelles reconnues par la Communauté. L’État a le devoir de veiller à l’élimination de toute discrimination contre la femme et d’assurer la protection des droits de la femme et de l’enfant tels que stipulés dans les déclarations et conventions internationales. Les personnes âgées ou handicapées ont également droit à des mesures spécifiques de protection en rapport avec leurs besoins physiques ou moraux ».
Malgré l’existence de tous ces instruments internationaux, force est de constater que, malheureusement, de plus en plus et dans beaucoup de sociétés et d’États, on assiste à la prise de mesures tendant à la destruction de la Famille. Et ce, en violation flagrante de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. 3 Heureusement que notre Cher Pays, la Côte d’Ivoire, ne fait pas partie de ces fossoyeurs de la Famille. En effet, l’État de Côte d’Ivoire, qui proclame, dans le préambule de sa constitution, « son adhésion aux droits et libertés contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981 », fait des efforts pour protéger la Famille issue du mariage entre un homme et une femme. Cela mérite d’être souligné car, protéger cette Famille naturelle, devoir divin, c’est protéger la société Ivoirienne.
Cependant, nous sommes conscients de ce que l’environnement mondiale fait de relâchement, d’abandon des mœurs, de perte des valeurs morales et de déviances de toutes sortes…constitue une menace pour la Famille en Côte d’Ivoire. L’église donc, de manière générale, ne peut et ne doit pas accepter, ni tolérer tout ce qui tend, directement ou indirectement, à la destruction de la Famille. Tous les croyants doivent le refuser. En effet, nous, Chrétiens et croyants, qui connaissons la nature divine de la Famille ainsi que l’importance de cette institution, nécessaire et indispensable à la stabilité de toute société, nous avons le devoir de défendre cette Famille.
Nous avons le devoir de nous battre pour son respect et sa restauration. 4 C’est pourquoi, la FECI invite tous les Pasteurs et autres Leaders chrétiens à tout mettre en œuvre pour que leurs fidèles incarnent les valeurs Bibliques de la Famille instituée par Dieu, pour que leurs fidèles soient des modèles de Familles, se battent pour l’harmonie de la Famille, et évitent les déviations de tout genre ou les extirpent du milieu chrétien.
La FECI invite tous les chrétiens et croyants à œuvrer pour la promotion de la Famille et à préserver nos valeurs morales, religieuses et ancestrales que nous ne devons jamais brader, quelque soient la nature et l’importance de sirènes et autres lobbyings tendant, par tous les moyens, à ériger toutes les formes de déviance en normes. Les déviances et autres perversités de la famille ne peuvent et ne doivent être érigées en norme en Côte d’Ivoire.
Et personne ne peut et ne doit les imposer au peuple de Côte d’Ivoire parce qu’elles ont pour objectif la destruction de la Famille. La FECI invite, au-delà des chrétiens et croyants, toute la société Ivoiriens à constituer un véritable rempart autour de la Famille qu’elle doit préserver, promouvoir et protéger. La FECI invite les autorités Ivoiriennes, qui font déjà beaucoup pour la Famille, à tout mettre en œuvre pour conserver et préserver la Famille, conformément à nos valeurs traditionnelles, 5 ancestrales, morales et religieuses.
La FECI les invite à prendre, comme l’exige la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, des mesures concrètes pour protéger la Famille. C’est tout le sens de ce que dit la parole de Dieu quand elle déclare dans Hébreux 13.4 que le Mariage, qui fonde la Famille, doit être honoré et respecté par tous. Honorer, respecter, protéger la Famille, doit être l’objectif de chacun de nous, de la société et de l’état, pour une société stable et viable. En effet, le bien-être de la société ivoirienne dépend du bien-être de la famille. C’est pourquoi, enfin, la Fédération Evangélique de Côte d’Ivoire (FECI) appelle :
- Les uns et les autres, à l’arrêt de la déconstruction de la famille ;
- A une révision systémique des émissions de la télévision ivoirienne et celles dont ont accès nos enfants en vue de protéger la famille ;
- A la réglementation de l’utilisation des réseaux sociaux par les enfants et les adolescents, comme cela se fait déjà dans certains pays ;
- Nos honorables députés à plus de vigilance sur les législations à venir à fin d’éviter de légaliser les dépravations sexuelles et autres pratiques contre natures ainsi que l’homosexualité ;
- Les acteurs de l’éducation nationale, notamment le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, à inclure dans le programme scolaire des modules sur la famille et les valeurs corolaires ;
- Les parents à plus de responsabilité dans l’éducation et l’encadrement de leurs enfants. Chaque parent doit enseigner à son enfant qu’on ne choisit pas son sexe ; on naît avec son sexe. « On ne choisit pas son sexe ; on naît avec son sexe ».
- L’Église en Côte d’Ivoire, dans toute sa diversité, à une unité sans faille sur la question de la Famille et à un refus de la compromission sous toutes ses formes.
C’est en cela qu’elle jouera pleinement son rôle de sel de la terre et de lumière pour le monde et une boussole pour la société. Puisse Dieu accorder à chacun la sagesse pour conduire sa famille ! Puisse Dieu bénir toutes les familles de toutes nos communautés !
Puisse Dieu bénir toutes les familles de notre beau Pays, la Côte d’Ivoire ! Puisse Dieu bénir toutes les familles de notre continent et du monde ! Vive la Famille pour que vive la société Ivoirienne.
Fait à Abidjan, le 18 mai 2024
Pour la Fédération Evangélique de Côte d’Ivoire (FECI)
Rév. Dr Apollinaire GBOAGNON, Président
Rév. Dr Noël N’GUESSAN, Président de la Conférence des Présidents”
Ainsi, la FECI exhorte toute la société ivoirienne à se mobiliser pour défendre et promouvoir les valeurs fondamentales de la famille telles qu’énoncées dans la Bible. En appelant à une vigilance accrue des autorités, des éducateurs, des parents et de la communauté chrétienne, la FECI réaffirme que l’avenir de la société ivoirienne repose sur la solidité et l’harmonie des familles.
Christ One