Le nouveau chef du village de Tahae, au centre du Laos, a arrêté un pasteur et cinq autres personnes le samedi 22 juin alors qu’ils étaient en train de prier pour le culte du lendemain.
La persécution religieuse des chrétiens demeure très forte au Laos, notamment dans les villages isolés. Le 22 juin, un nouvel acte anti-chrétien a été signalé par Human Rights Watcher (HRW).
Le chef du village de Tahae, dans la province de Khammouane, au centre du pays, a arrêté un pasteur, trois femmes et deux hommes.
Ils étaient rassemblés dans la maison du premier pour prier en vue du culte du lendemain. «Ils sont actuellement emprisonnés dans la prison du district de Xaibouathong», note Sirikoon Prasertsee, directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme.
«La répression des pratiques chrétiennes est devenue sévère»
Converti en 2019 après avoir expérimenté la guérison, le pasteur Mum a établi une Eglise à son domicile. Il exerçait librement un culte dominical jusqu’à ce qu’en mai le nouveau chef du village, connu sous le nom de Lang, soit nommé.
«La répression de la liberté et des pratiques chrétiennes est devenue sévère, ce qui a conduit à l’arrestation de M. Mum et de cinq croyants laotiens», dénonce HRW.
Par ailleurs, le département d’Etat américain a publié son compte-rendu sur la liberté religieuse internationale le 26 juin.
Il précise : «Au Laos, des rapports continuent de faire état de cas où les autorités locales, en particulier dans les villages isolés, discriminent et expulsent parfois les fidèles de groupes religieux minoritaires, en particulier les chrétiens, parce qu’ils refusent de renoncer à leur foi.»
Le Laos, où 64,7% des 7,9 millions d’habitants se définissent comme bouddhistes, est au 21e rang de l’index de persécution de Portes Ouvertes. Il y aurait 1,7% de chrétiens (134 300) selon le recensement de 2015.
Source & Crédit Photo : Evangeliques.info