Les cartels de drogue et les violences ont eu raison des chrétiens au Chiapas (Mexique). Les églises, catholiques et évangéliques, ferment les unes après les autres, menacées d’extorsion et de vandalisme.
Les cartels de drogue font régner la terreur. Au Chiapas, près de la frontière avec le Guatemala, les églises mexicaines ferment les unes après les autres. Elles subissent en effet les menaces des narcotrafiquants. Ces derniers réclament 30 000 pesos mexicains (1622 euros) pour permettre à chaque communauté d’ouvrir, selon les informations de Vanguardia MX. Faute d’argent, certains prêtres et pasteurs privilégient donc la sécurité en fermant totalement.
«Les activités qui avaient lieu l’après-midi ou le soir n’existent plus à cause de l’insécurité. De nombreuses églises n’ouvrent que le dimanche matin», se désole Gamaliel Fierro Martínez, responsable évangélique de Tapachula.
Néanmoins, les responsables religieux catholiques ou évangéliques demeurent confiants. «Nous prions et demandons à Dieu d’apporter la paix, et nous demandons aux autorités de faire leur travail», ajoute Gamaliel Fierro Martínez.
Plus de 16 000 déplacés
En outre, 2000 personnes ont dû quitter leurs habitations depuis 2021, selon le Centre des droits de l’homme Frayba. Le danger de la zone est exacerbé par la guerre que se livrent les groupes criminels CJNG et Sinaloa pour dominer la région. Le rapport 2023 de Frayba dénonce «l’impunité promue par les acteurs étatiques qui contribue à la dépossession, à l’exploitation et à la marginalisation sociale».
Entre 2010 et 2022, l’organisation a dénombré 16 755 déplacés en raison des combats entre les cartels de drogue. Elle n’hésite pas à employer le terme de «désastre» pour qualifier ce qu’il se passe au Chiapas.
Source & Crédit Photo : Evangeliques.info