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RD Congo : L’Église méthodiste suisse finance un projet de réconciliation entre groupes rivaux

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Le travail agricole effectué en commun permet à des communautés rivales de coexister en paix dans l’est du Congo. L’Église évangélique méthodiste suisse a financé un projet qui permet plus d’indépendance financière.

Dans un petit rapport du 26 juin sur son site web, l’Eglise méthodiste de Suisse dresse le bilan fructueux d’une initiative agricole pacificatrice dans l’est du Congo. Grâce à son organisation de coopération au développement Connexio develop, la congrégation a en effet pu financer un projet de sa consœur, l’Eglise méthodiste dans la province du Kivu.

L’objectif premier était de pacifier les relations entre des communautés rivales. Il a abouti sur le travail de la terre en commun. Une mission efficace dans une région où la crise alimentaire est interminable, déchirée par les affrontements entre ethnies qui s’arrachent les matières premières et les sols, aggravant la faim des habitants dépouillés de leurs cultures au fil du temps.

Échec et exaucement

Michel Kizibisha, qui dirige le projet, fait part du travail de fond qu’il a effectué en amont avec ses équipiers, mais qui n’a pas porté de fruit : «Dans le passé, nous avons organisé des séminaires de formation, des événements de sensibilisation, des campagnes d’évangélisation et des soirées musicales sur le thème de la paix.»

Cependant, les conflits entre les différentes communautés de la région se sont aggravés: «Nous avons donc changé notre approche en impliquant des femmes et différentes communautés de différentes tribus pour créer un lieu de rencontre ensemble.»

Des groupes ethniques longtemps ennemis cultivent maintenant ensemble leurs champs et élèvent des chèvres et des moutons dans le territoire d’Uvira, indique le rapport. Le projet «crée un espace de dialogue et de collaboration, favorise la compréhension mutuelle et la cohésion sociale. Les femmes [de différentes tribus] se rassemblent pour travailler la terre, ce qui leur donne l’opportunité de parler et de partager entre elles», ajoute Rose Nabintu, médiatrice de paix dans la province. La récolte a été satisfaisante.

Une partie a été gardée pour fournir de nouvelles semences. Une autre partie a été vendue pour financer des microcrédits, permettant à ces travailleurs de lancer des micro-entreprises et gagner leur indépendance économique.

Source & Crédit Photo : Evangeliques.info

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