L’Alliance évangélique mondiale ( AEM ), l’Alliance évangélique européenne ( AEE ) et les Églises évangéliques unies (UEC), qui regroupent 13 confessions enregistrées de la communauté évangélique-protestante et 14 organisations non gouvernementales en Bulgarie , ont soumis un rapport conjoint au Conseil des droits de l’homme avant la 50e session de l’Examen périodique universel (EPU) de la Bulgarie, prévue pour novembre 2025.
Le rapport conjoint « examine pourquoi la Bulgarie doit renforcer la liberté de religion » et protéger les minorités des communautés évangéliques roms « contre tout traitement injuste concernant leurs droits fondamentaux ».
Il « explore également le paysage politique du pays et son impact négatif sur ces droits et libertés fondamentaux ».
En outre, elles comprennent des « plaintes concernant l’abus de pouvoir légal par le parquet de la République de Bulgarie ».
L’instabilité politique affecte la liberté religieuse
Selon le rapport, « la stabilité politique en Bulgarie s’est considérablement détériorée ». Ils expliquent qu’au cours des trois dernières années, le pays a connu sept tours d’élections parlementaires et, bien qu’il y ait un gouvernement depuis octobre 2024, « celui-ci reste fragile, avec de nombreux rapports et preuves d’achat de voix et de manipulation électorale ».
« Une telle situation crée un environnement propice au mépris des droits civils fondamentaux, y compris les droits des groupes religieux et des minorités », souligne le rapport.
Bien que l’article 13 de la Constitution bulgare stipule que « les communautés et institutions religieuses, ainsi que les croyances religieuses, ne peuvent être utilisées à des fins politiques », les évangéliques bulgares dénoncent que l’achat de voix est une pratique répandue, « motivée par les inégalités sociales et économiques ».
Discrimination des communautés roms
Les communautés roms sont les plus touchées, car leurs conditions de vie sont « extrêmement précaires, ce qui crée une dépendance à l’égard des personnalités politiques. Malheureusement, dans ces régions, on observe une tendance fréquente à vendre son vote contre de l’argent ou des prestations sociales ».
Le rapport présente trois cas de « violations de la liberté de religion, des droits politiques et du racisme » . Tous « impliquent des églises évangéliques roms, qui ont été pointées du doigt ».
Pendant ce temps, « les églises majoritairement orthodoxes et les églises évangéliques non roms n’ont pas fait l’objet d’inspections et leurs pasteurs n’ont pas fait l’objet d’accusations criminelles ».
Recommandations au gouvernement
Le rapport conjoint appelle le gouvernement bulgare à « respecter strictement ses obligations internationales en vertu des traités et conventions qu’il a ratifiés » et à « assurer leur mise en œuvre effective par des mesures législatives et pratiques spécifiques ».
En outre, ils exhortent les autorités à mener « des enquêtes indépendantes sur les violations signalées, des réformes législatives pour prévenir la corruption et la manipulation électorale, et des mécanismes efficaces pour protéger les communautés religieuses des pressions politiques et de la discrimination ».
Source & Crédit Photo : Evangelicalfocus.com