EN FLASH
Actualité

Côte d’Ivoire : Arrestation des membres d’une organisation évangélique pour appel à une transition politique

Ecouter cet article
Annonces
Notre page Facebook
Événement à la Une
Vidéo à la Une

Les membres de l’organisation chrétienne évangélique, dénommée « Unité du Corps de Christ pour l’Organisation du Royaume (UCCOR) », ont été interpellés, lundi 23 juin 2025, après avoir appelé de façon désinvolte à une transition politique en Côte d’Ivoire. Un acte qualifié de « séditieux » par les observateurs.

Les faits : Le samedi 21 juin, l’UCCOR a publié une déclaration vidéo sur son compte TikTok officiel dans laquelle, son Porte-parole, le Prophète Olivier Tipenin, proclamait la dissolution des partis politiques et prônait une transition au terme du mandat de l’actuel Président de la République de Côte d’Ivoire.

Ce message, perçu comme une provocation envers les institutions ivoiriennes, a rapidement suscité l’inquiétude des populations et déclenché la colère des autorités publiques.

« Urgence ! Suite à nos différentes sorties. Aujourd’hui, les serviteurs de Dieu ont été arrêtés par des hommes armés, en civil« , a annoncé l’un des administrateurs du mouvement sur les réseaux sociaux.

Il a ainsi confirmé l’interpellation de certains de leurs membres y compris le leader, le lundi 23 juin, deux jours après la déclaration en question.

Pourtant, dès la diffusion de la vidéo incriminée, le journaliste Saint Bénifils, très connu dans le milieu évangélique, avait alerté certains responsables protestants évangéliques du pays sur les risques encourus par cette organisation.

« Attention ! J’ai écouté la déclaration de cette organisation évangélique basée à Yopougon. Au regard de la nouvelle loi sur les OSC en Côte d’Ivoire, ne soyez pas étonnés de la suite pour eux. », avait-il averti.

Cette mise en garde faisait écho de la législation qui encadre désormais les organisations de la société civile (OSC), dans un contexte de tensions politiques pré-électorales.

Cette arrestation des membres de l’UCCOR s’inscrit dans le cadre des mesures visant à préserver un climat apaisé à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Même si les charges précises contre ces derniers n’ont pas encore été révélées au grand public, mais l’affaire peut bien s’orienter vers des accusations de « troubles à l’ordre public » ou de « déstabilisation« .

Et, les conséquences peuvent être assez lourdes, pour eux, au regard de la loi.

Saint Bénifils

Plus d'articles similaires