Neuf nouveaux pasteurs ont été diplômés et pour certains ordonnés, à l’issue de leur formation à l’Institut aux Ministères Bibliques et de Théologie (IMBT), dans le département de Séguéla, région du Worodougou, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, à plus de 480 kilomètres d’Abidjan.
Baptisée « promotion David », cette cuvée 2024 de l’IMBT a marqué la fin d’un parcours intense de sept mois de formation en théologie. Les cérémonies de remise de diplômes – Baccalauréat et Brevet en théologie – se sont déroulées la mi-avril dernier.
Des délégations venues de Man, Guiglo, Bonoua, Daloa, Vavoua ou encore Béoumi ont fait le déplacement pour prendre part à cet événement d’envergure.
En tête d’une longue procession, les étudiants diplômés ont fait leur entrée sur le site de la cérémonie sous les applaudissements nourris d’un public enthousiaste.
Après la présentation des personnalités et des invités, les regards se sont tournés vers la passation symbolique entre la promotion sortante, forte de neuf membres dont deux femmes et la « promotion Ézéchiel», attendue à la prochaine rentrée.
L’autre fait marquant de la cérémonie, quatre des diplômés ont été ordonnés pasteurs, à leur propre demande et après avoir satisfait aux exigences de l’institution, comme l’a souligné le Révérend Florent Pokou Koffi, Président fondateur de l’Église Évangélique La Plénitude du Saint-Esprit et Directeur de l’IMBT, basé à Abidjan.
Visiblement ému, il a déclaré : « J’ai été émerveillé par cette journée. Plusieurs délégations sont venues de loin pour soutenir ces futurs ouvriers de Dieu. Toute la gloire revient à Jésus-Christ. »
Le Révérend Pokou Koffi a également rappelé la mission première de l’Institut : « Depuis 2002, Dieu m’envoie dans les villes et campements de l’intérieur du pays. La difficulté, c’est qu’il y a peu d’églises et de serviteurs bien formés. C’est justement là que se situe notre mission : équiper spirituellement et théologiquement ceux que Dieu appelle. »
Les étudiants consacrés, désormais prêts à s’engager dans le ministère, témoignent de leurs parcours parfois douloureux, mais transformés.
L’un des nouveaux diplômés, Mahan Anderson, n’a pas caché son émotion : « J’étais un grand soulard. J’urinais et déféquais sur moi quand j’étais ivre. Mais aujourd’hui, par la grâce de Dieu, j’ai été sauvé, formé, diplômé… et je vais maintenant enseigner à mon tour pour gagner des âmes à Christ. C’est une véritable grâce. »
Pour rappel, La rentrée prochaine de l’IMBT est prévue pour le 10 juin à Diarabana et le 20 juin à Assakra, dans le département de Béoumi, où l’Institut est également implanté depuis plusieurs années.
Emmanuel Dechrist
