En Chine, les ressortissants étrangers n’ont plus le droit de s’engager dans des activités à caractère religieux sans autorisation officielle. Une évolution qui inquiète les chrétiens qui défendent la liberté religieuse.

Le Parti communiste chinois interdit désormais aux missionnaires étrangers de prêcher, d’évangéliser et de mener d’autres activités missionnaires à moins d’y être dûment autorisés, dans le cadre de nouvelles restrictions de la liberté religieuse, annonce l’ONG Portes Ouvertes dans un communiqué daté du 13 mai.

Ces mesures, édictées par l’Administration nationale des affaires religieuses, sont entrées en vigueur le 1er mai.

«Ces lois […] sont le dernier signe en date de la détermination du gouvernement chinois à soumettre toute expression du christianisme à son contrôle – ou à l’effacer», a déclaré Philippe Fonjallaz, directeur de Portes Ouvertes Suisse, cité dans le document.

En 2024 par exemple, une application de prière a été retirée de l’App Store chinois. En 2022, le gouvernement avait en effet renforcé les règles encadrant la diffusion de contenus chrétiens sur internet.

Une liste précise des actions illégales

Maintenant, toute activité chrétienne impliquant des personnes non chinoises, qu’il s’agisse de prédication, d’organisation d’un culte, de travail missionnaire, d’interactions avec des groupes ou institutions religieuses chinoises, entre autres, est soumise à l’approbation officielle des autorités. Les missionnaires musulmans sont aussi concernés.

Portes Ouvertes précise toutefois que, selon les régions, ces mesures pourraient être appliquées de manière plus ou moins rigoureuse: certaines les feraient strictement respecter, tandis que d’autres opteraient pour une application plus souple, voire au cas par cas. L’ONG invite la communauté internationale à interpeller les autorités chinoises à ce sujet mais aussi à se mobiliser en faveur des chrétiens persécutés en Chine.

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Source & Crédit Photo : Evangeliques.info