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Le Président de l’Alliance évangélique mondiale sous le feu des critiques

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A quelques mois de son assemblée générale prévue en octobre à Séoul, l’Alliance évangélique mondiale défend son président exécutif, Goodwill Shana, critiqué par le Conseil chrétien de Corée.

L’Alliance évangélique mondiale (AEM) a publié, le 18 juin, un communiqué en réponse à plusieurs craintes au sujet des compétences et inclinations religieuses de son président exécutif, Goodwill Shana. Le Conseil chrétien de Corée lui reproche en effet une proximité idéologique avec le mouvement néo-apostolique, un engagement œcuménique qu’il juge excessif et un penchant pour le syncrétisme (mélanges de doctrines de différentes religions).

Un pluralisme religieux et spirituel ?

Il y a plusieurs années, ce même Conseil a quitté l’Alliance évangélique mondiale en invoquant des problèmes similaires. A l’approche de l’assemblée générale de l’AEM prévue pour octobre à Séoul, destinée à rassembler des chrétiens évangéliques du monde entier, les inquiétudes coréennes se font plus pressantes.

«Il est absolument inacceptable que l’AEM tienne son assemblée générale en Corée tant que les préoccupations théologiques concernant sa direction demeurent sans réponse», déclarait Kyung-hwan Ko, dirigeant du Conseil chrétien de Corée, dans un communiqué relayé par Christian Daily Korea en mars. Le mandat de Goodwill Shana a été prolongé jusqu’au 31 octobre, date de clôture du rendez-vous, au cours duquel un nouveau dirigeant devrait être désigné.

L’AEM a souhaité prendre sa défense tout en reconnaissant qu’elle «doit se réimaginer elle-même et sa configuration future, y compris la clarté sur les questions constitutionnelles, politiques, de leadership et structurelles».

Revenant sur ses engagements passés, l’organisation rappelle que Goodwill Shana ne dirige pas l’Eglise néo-apostolique du Zimbabwe et qu’il ne s’identifie pas à ce courant. Goodwill Shana est l’ancien président des Chefs des confessions chrétiennes du Zimbabwe, dont est membre l’Union pour le développement des Eglises sionistes et apostoliques du pays.

Toutefois, les signataires du document précisent que cette participation «ne signifie pas l’approbation théologique de chaque organisation membre». Ils réfutent également les accusations de syncrétisme.

«Le rôle du président du Conseil n’exige pas d’être théologien»

Le Conseil chrétien de Corée a soulevé un autre enjeu en lien avec une lacune en termes de formation théologique chez Goodwill Shana. L’AEM rappelle pour sa part que le rôle de son président est de «guider les délibérations du Conseil avec l’aide de divers experts, dont des théologiens de renommée internationale».

Elle ajoute : «Le rôle du président du Conseil n’exige pas d’être théologien, car les experts et les contributions théologiques résident chez les autres membres du conseil et dans d’autres mécanismes de responsabilité théologique.» Elle insiste par ailleurs, s’il fallait dissiper tous les doutes, sur le fait que Goodwill Shana «ne dispose d’aucune autorité officielle ni d’aucun pouvoir personnel en matière doctrinale» en son sein, précisant que sa longue expérience, «en accord avec les valeurs évangéliques historiques», lui permet de savoir diriger.

«Le ministère du Dr Shana a été façonné par le leadership pastoral, l’unité nationale et la proclamation de l’Evangile. La crédibilité et la stature de ce leadership ont été reconnues et confirmées par la rigueur de son processus de sélection et d’évaluation aux niveaux national, continental et mondial», conclut l’AEM. Elle dit rester engagée «dans le dialogue avec nos frères et sœurs coréens, en encourageant le discernement mutuel et une mission mondiale commune».

Source & Crédit Photo : Evangeliques.info

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