Depuis le 1er août, la capitale politique ivoirienne accueille la 7e édition de la Conférence Panafricaine des Groupes Bibliques Universitaires (PANAF). Un rendez-vous triennal qui réunit, jusqu’au 9 août, plus de 1 500 étudiants, diplômés et cadres chrétiens venus de 19 pays d’Afrique francophone.
L’amphithéâtre de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB), section Centre, accueille actuellement à Yamoussoukro, dans le centre de la Côte d’Ivoire, des disciples de Christ, membres du Groupe Biblique Universitaire (GBU). Et, cela autour du thème : « Croître à tous égards en communauté d’impact ».
Cette rencontre se veut à la fois un temps d’enseignement et de fraternité chrétienne, dans un contexte marqué par la quête de foi vivante et d’engagement social en Afrique.
Placée sous le haut patronage du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, la PANAF 2025 saisit cette occasion pour affirmer le rôle central des jeunes chrétiens dans la transformation des sociétés africaines.
Entre expositions bibliques, conférences, témoignages de vie et initiatives pratiques, les participants sont appelés à réfléchir sur des enjeux cruciaux tels que l’éducation, l’environnement, la citoyenneté active et le développement durable.
La cérémonie d’ouverture a donné le ton. Au son des chants d’adoration et de la culture africaine, les 19 drapeaux nationaux ont été brandis avec fierté, symbolisant l’unité dans la diversité.
Dans son intervention, le Dr Michel Kenmogne, président du conseil d’administration de l’IFES, a lancé un appel à une foi enracinée dans la communauté. Il a invité chacun des participants à vivre une spiritualité agissante au service de l’Afrique et du Royaume de Dieu.
« La communauté est un projet divin pour des desseins divins », a rappelé le Dr Sidia Diaouma Badiane de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) lors du premier exposé biblique tiré du livre des Actes.
La désignation de la Côte d’Ivoire comme pays hôte cette année n’est pas un hasard. Elle est le fruit de l’engagement et de la vitalité du mouvement des Groupes Bibliques Universitaires de Côte d’Ivoire (GBUCI), chargé de l’organisation.
Pour Laurent Ligue, président du comité d’organisation, « il s’agit d’un moment historique de fraternité, de croissance spirituelle et de rayonnement de la foi chrétienne dans la jeunesse africaine ».
Il souligne également que cette rencontre est un moyen de tisser des liens durables et d’ouvrir les regards des participants sur la richesse culturelle ivoirienne.
Outre les sessions académiques, théologiques et spirituelles, la PANAF 2025 réserve de nombreux temps forts : « des conférences sur la construction de communautés d’impact, les défis universitaires et l’apprentissage collectif ; des exposés bibliques pour offrir des clés afin de vivre la foi dans l’adversité et faire de la crise un levier de croissance ; des soirées culturelles et compétitions sportives pour mêler détente, découverte et fraternité ; des excursions touristiques à la rencontre du patrimoine ivoirien ; et des hommages, notamment à des pionniers du mouvement GBU. »
Le Dr Mougue Ngadeu, médecin et ancien étudiant engagé au sein dudit mouvement chrétien, se dit heureux de prendre part à cette conférence francophone en Côte d’Ivoire.
L’édition 2025 en terre ivoirienne marque également un jalon historique avec la célébration des 40 ans des Presses Bibliques Africaines, maison d’édition pionnière dans la diffusion de la littérature chrétienne contextualisée.
Ainsi, la PANAF est un incubateur de vocations et de leadership chrétien. À travers l’enseignement, la prière, la réflexion et le partage, elle vise à former des jeunes disciples capables d’impacter leur environnement, à l’université, dans l’Église et dans la société.
La vision est claire : « croître ensemble, dans des communautés transformées par l’Évangile, pour la gloire de Christ ».
Saint Bénifils