De moins en moins de personnes sont en capacité de s’occuper de l’«Eglise sacramentelle» en Suisse, alerte Urs Brosi, secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine (RKZ) helvétique.

Pour Urs Brosi, dans de nombreux endroits, les Eglises nationales en Suisse (réformée, catholique romaine et catholique-chrétienne) sont dans le déni du recul de la foi et de leur influence. C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine (RKZ) le 24 septembre lors d’une conférenc à l’Université de Lucerne.

De moins en moins de personnes sont en capacité de s’occuper de l’«Eglise sacramentelle», alerte-t-il. Pour définir où se situaient les différents acteurs ecclésiastiques, Urs Brosi s’appuie sur les cinq phases du deuil d’e ‘Elisabeth Kübler-Ross.

«Dans de nombreux endroits, les Eglises nationales sont restées au stade 1, c’est-à-dire à la phase du déni» du recul de la foi, décrypte-t-il. Les ordres religieux en Suisse sont beaucoup plus avancés, selon lui. Ils se trouveraient déjà au stade 4, celui du deuil et du retrait.

Les communautés religieuses sont dès lors en train d’adapter leurs structures. Le stade 5 correspondant chez Kübler-Ross à l’acceptation et à l’assentiment. Urs Brosi évoque l’idée de développer la diaconie et une assistance sociale salariée comme d’éventuelles solutions.

Sur la question de la sécularisation en Suisse, l’Eglise catholique a mieux résisté que l’Eglise réformée. Urs Brosi, se l’explique ainsi : «L’Eglise catholique en Suisse a jusqu’à présent bénéficié de deux mouvements: l’immigration de catholiques d’Europe du Sud et de l’Est et le soutien de théologiens allemands qui n’ont pas trouvé d’emploi dans leur pays d’origine. Ce deuxième effet s’affaiblit, car de moins en moins de personnes étudient la théologie en Allemagne.»

Un rebond semble toutefois s’observer avec davantage de baptêmes d’adultes, notamment en Suisse romande.

Source & Crédit Photo : Evangeliques.info