Après un deuxième verdict de non-culpabilité le 14 novembre devant la justice, le procureur finlandais décide pourtant de faire appel. Il maintient ses accusations de « discours de haine » envers la député chrétienne Päivi Räsänen.
«Le procureur finlandais fera appel de la deuxième décision unanime du tribunal qui a disculpé la député Päivi Räsänen (…) des allégations de “discours de haine”», a annoncé l’Alliance Defending Freedom (ADF), le 12 janvier.
En plus de milliers d’euros d’amendes, le parquet demande la censure des publications de la politicienne sur X. En 2019, pour protester contre l’engagement de l’Eglise luthérienne de Finlande dans la marche des fiertés LGBT+, la chrétienne-démocrate avait twitté plusieurs versets bibliques dont Romains 1, 24-27.
Désormais, c’est à la Cour suprême de décider si elle se saisira de l’affaire ou non.
«On ne devrait pas avoir besoin de défendre nos croyances devant les tribunaux»
Le directeur exécutif d’ADF International Paul Coleman déplore «l’insistance de l’Etat à poursuivre ces poursuites malgré une décision aussi claire et unanime du tribunal de district d’Helsinki et de la cour d’appel».
Le 14 novembre dernier, la chrétienne Päivi Räsänen a en effet été disculpée pour la seconde fois de toutes les accusations portées à son égard.
«Dans une société démocratique, on ne devrait pas avoir besoin de défendre nos croyances devant les tribunaux», ajoute Paul Coleman.
« Même si je suis pleinement consciente que tout procès comporte des risques, un acquittement de la Cour suprême créerait un précédent positif encore plus fort pour le droit de chacun à la liberté d’expression et de religion », a déclaré pour sa part l’intéressée.
De plus, elle affirme à nouveau que s’il le faut, elle est prête à défendre ces libertés même jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Source & Crédit Photo : Evangeliques.info