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Algérie : Un pasteur fait appel de sa condamnation pour avoir célébré un « culte non autorisé »

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Le pasteur et vice-président de l’Église protestante d’Algérie, Youssef Ourahamane, a fait appel de sa condamnation pour avoir célébré un « culte non autorisé », le 26 mars dernier. Il avait été condamné à un an de prison et à une amende de 100 000 DZD (environ 665 € Ndlr).

Le 26 mars dernier, le vice-président de l’Église protestante algérienne (EPA) a une nouvelle fois fait appel de sa condamnation pour avoir célébré un « culte non autorisé » rapporte l’Alliance Défendant la Liberté Internationale (ADF International).

Le pasteur, originaire d’un foyer musulman mais converti au christianisme pendant ses études, a été condamné en appel à un an de prison et à une amende de 100 000 DZD (environ 665 € NDLR) en novembre dernier.

Cette condamnation fait suite à des allégations selon lesquelles il aurait organisé et dirigé un culte religieux, en mars 2023, dans un bâtiment non autorisé par l’État, en violation de la loi 03/06 régissant le culte non musulman. Cette loi interdit tout rassemblement public dans des lieux non approuvés par le gouvernement.

Le pasteur Youssef Ourahamane s’est défendu lui-même devant les tribunaux affirmant qu’il mène des activités chrétiennes pacifiques depuis 2008. Il rappelle que dans les années 1970, « le gouvernement octroyait des licences aux églises principalement fréquentées par des expatriés ».

« Aujourd’hui, avec un grand nombre de convertis algériens dans les églises, le gouvernement craint la propagation de l’Évangile et cherche à restreindre cette pratique« , explique-t-il.

La directrice du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale pour ADF International, Kelsey Zorzi, a souligné que « les poursuites du gouvernement contre le pasteur Youssef violaient son droit à la liberté religieuse et devaient être condamnées« .

« La communauté internationale doit continuer à défendre le droit de tous les Algériens à vivre librement leur foi et leur culte en communauté sans crainte de persécution.« , déclare-t-il.

Un autre pasteur ainsi que quatre anciens de l’église ont également fait appel de leurs peines de trois ans de prison et amendes de 200 000 DZD (environ 1375 € ,Ndlr), cette semaine.

L’Algérie est classée 15e dans l’Index Mondial de Persécution 2024, de l’ONG Portes Ouvertes, après avoir occupé la 19e position l’année précédente. Selon l’ONG, « les fonctionnaires de l’État font pression pour restreindre la liberté des chrétiens et les pousser à renoncer à leur foi ». Elle précise également que « la pression contre les églises protestantes s’intensifie« .

Source :  Infochretienne.com / Crédit Photo : ADF

 

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