Dans un contexte politique et social tendu à Madagascar, des manifestations contre le gouvernement ont éclaté, laissant des dégâts humains et matériels. La Société biblique de Madagascar n’a pas été épargnée par les violences.
Les locaux de la Société biblique de Madagascar ont eux aussi subi la rage exprimée lors de certaines manifestations qui continuent de secouer l’ensemble du pays. Ils ont subi de gros dégâts matériels à la fin du mois de septembre, selon un communiqué de l’Alliance biblique française (ABF).
La Société se trouve dans un immeuble, au-dessus d’un supermarché, qui a d’abord été vandalisé, puis les casseurs sont montés. Les locaux ont été pillés et incendiés. Près de 2700 bibles ont été brûlées dans l’entrepôt de stockage et le reste a été détrempé par l’intervention des pompiers. Le mobilier est inutilisable et tous les ordinateurs ont été volés. Le préjudice total est de 100 000 euros, estime l’ABF. Un appel au don et à la prière a été lancé en soutien.
Le pays est témoin depuis septembre de nombreuses manifestations, pacifiques ou violentes. En particulier initiées par la jeune génération qui rejette les difficiles conditions de vie dans cet Etat insulaire d’Afrique, les protestations sont entre autres liées aux longues coupures d’eau et d’électricité.
Les manifestants dénoncent également la corruption au sein du gouvernement. Après sa récente dissolution, le président Andry Rajoelina a pris la fuite le 12 octobre. Le colonel Michael Randrianirina, opposant à l’ancien régime, a été invité le 14 octobre par la Haute Cour constitutionnelle malgache à exercer les fonctions de chef d’Etat.
Source & Crédit Photo : Evangeliques.info