Abidjan a été le lieu d’un événement spirituel hors du commun : la croisade Kanguka, conduite par l’Évangéliste burundais, Chris Ndikumana. Un moment qui a rassemblé plus de 300 000 fidèles chrétien dans une ferveur indescriptible. Entre un message simplement puissant et des chants d’adoration marquants, ce rendez-vous a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des rassemblements religieux en Côte d’Ivoire.
Plus de 300 000 fidèles chrétiens rassemblées
La journée du samedi 7 décembre 2024, à Abidjan, jour de la commémoration du décès du premier président de Côte d’Ivoire, a vibré au rythme de la croisade d’évangélisation Kanguka, menée par l’Évangéliste Chris Ndikumana.
Plus de 300 000 fidèles, venus des quatre coins du pays et au-delà, se sont rassemblés à Songon, Quartier Institut Pasteur, sur la route de Dabou, pour un événement spirituel d’une rare intensité.
Cette rencontre, véritable fenêtre ouverte sur les cieux, a marqué le paysage religieux ivoirien en termes de mobilisation. Ce qui a étonné plus d’un par son caractère sobre, loin des fanfaronnades habituelles dans les médias pour ce genre d’occasion.
Un message centré sur Jésus-Christ
Fidèle à son style d’évangélisation empreint de simplicité et de profondeur, Chris Ndikumana a prêché un message percutant sur la puissance rédemptrice du sang de Jésus-Christ.
« Ce n’est pas la quantité des miracles qui compte, mais le sang de Jésus-Christ. C’est le sang de Jésus qui sauve sur la base de la profondeur de votre relation avec lui, le Sauveur de l’humanité », a-t-il martelé devant le public acquis à sa cause.
Loin des traditions souvent associées à de telles croisades, l’Évangéliste Chris a surpris les participants en déclarant, à cette occasion, qu’aucune offrande ne serait recueillie pendant l’événement.
Il a ainsi affirmé sa volonté de centrer l’attention sur l’essence du message biblique, qui est « le salut de l’humanité par la foi en Jésus-Christ ».
Un phénomène amplifié grâce au numérique
Kanguka, qui signifie « réveille-toi » en langue kinyarwanda, a pris une ampleur continentale grâce à une stratégie de diffusion ingénieuse.
Lancée en 2016 sur WhatsApp, l’initiative s’est progressivement étendue à d’autres plateformes numériques : une application dédiée en 2018, puis une chaîne YouTube en 2020.
Aujourd’hui, ce mouvement dépasse toutes les frontières et rassemble des millions de fidèles à travers le monde.
Cette croisade, la plus suivie à ce jour, illustre bien l’impact des réseaux sociaux dans l’évangélisation moderne. « Kanguka » est devenue une véritable marque spirituelle qui combine aisément innovation technologique et ferveur religieuse.
Avec des chants d’adoration en kinyarwanda, langue maternelle de Chris Ndikumana, le public découvre également la richesse culturelle du Burundi, son pays natal.
Un rayonnement spirituel mondial pour Kanguka
Depuis ses débuts modestes en 1996, où Chris Ndikumana recevait la vision de son ministère, Kanguka s’est métamorphosée en un phénomène global.
En l’espace de quelques années, cet évangéliste a parcouru 10 pays, touchant des millions d’âmes en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. Chaque croisade est un moment de grande communion et de transformation spirituelle.
La croisade de Songon n’était pas un événement isolé. Avant Abidjan, le stade d’Agondje à Libreville, au Gabon, avait accueilli le 6 juillet dernier un rassemblement tout aussi impressionnant. Avec près de 300 000 participants, cette étape gabonaise témoignait déjà de l’ampleur grandissante de Kanguka.
Une mission d’impact qui ne faiblit pas
Chris Ndikumana continue d’incarner l’évangile en action, prouvant que la foi combinée à la technologie peut franchir toutes les frontières. La prochaine destination de la croisade Kanguka sera dévoilée début 2025, et les attentes sont déjà palpables.
Abidjan se souviendra donc longtemps de ce 7 décembre 2024, où le ciel semblait s’être rapproché de la terre à Songon. Une chose est sûre : Kanguka, loin d’être un simple rassemblement chrétien, est un réveil spirituel dont l’impact résonne désormais sur tout le continent africain.
Ernest Saint Bénifils