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Cessez-le-feu Israël-Hamas : Les évangéliques suisses entre espoir et prudence

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Suite à l’annonce du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, des voix évangéliques suisses saluent un accord longtemps espéré tout en restant dans la vigilance quant à la durabilité d’une paix encore fragile.

En Suisse, plusieurs chrétiens évangéliques ont commencé à s’exprimer sur l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël conclu le 9 octobre. Si cette conciliation peut susciter chez eux certaines espérances, ils expriment également leur incertitude quant à la suite des événements.

Stephen Pacht, ancien directeur de Juifs pour Jésus en France, en Angleterre puis en Suisse interrogé par le Réseau évangélique suisse (RES) dans une entrevue publiée le 15 octobre, exprime d’abord un sentiment de soulagement, mais aussi de désespoir, car le mal est fait.

«Je n’ai qu’un faible espoir que ce projet de paix prenne effet et que les hostilités cessent», confie-t-il, ajoutant avec tristesse : «Gaza est en ruines. La vie des Gazaouis est en ruines. Israël est meurtri.»

De son côté Sultan Assawahri, palestinien pasteur en Suisse alémanique et directeur du mouvement chrétien pacificateur Peace Makers Catalyst se montre plus optimiste, et explique que l’accord lui a donné, inversement, «un nouvel espoir».

«Peut-être cela mettra-t-il enfin un terme à un conflit qui dure depuis des décennies et ouvrira-t-il la voie à un nouveau dialogue, où la souffrance et la douleur prendront fin», répond-t-il au RES. «Dieu agit dans l’histoire, indépendamment de la faiblesse humaine ou des frontières politiques.»

Une transformation spirituelle intérieure d’abord

L’accord a d’abord vocation à donner aux populations accès à l’aide humanitaire sans restriction tout en arrêtant toute opération militaire, mais aussi de permettre la libération de tous les otages vivants ou désormais morts.

Or à ce jour, sur les vingt-huit corps de victimes israéliennes localisés dans la bande de Gaza, le Hamas n’en a rendu que neuf et, estimant que cet état de fait, s’il persistait, constituerait une violation de l’entente, le ministère israélien de la Défense a menacé de reprendre les combats.

De quoi nourrir le pessimisme de Stephen Pacht. Pourtant, dit-il, «le caractère incertain du processus de paix politique renforce ma confiance dans l’Evangile. (…) Il est révélateur que Jésus ait souligné la nature défectueuse des institutions politiques en l’absence d’une véritable transformation intérieure», note l‘ancien directeur de Juifs pour Jésus en citant Jean 14, 27 («Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne.»)

Les membres du Parti évangélique suisse (PEV) ont quant à eux publié, le 14 octobre, un communiqué enthousiaste, espérant «une solution durable au conflit» dans l’optique d’une «opportunité historique de paix durable», reconnaissant néanmoins, à leur tour, que «la situation demeure fragile et marquée par l’incertitude».

Il s’agit donc, pour la Suisse, «d’assumer pleinement son rôle de médiateur» déclare le conseiller national Marc Jost. Et de renforcer notamment son apport humanitaire tout en plaidant «vigoureusement, par la voie diplomatique, en faveur du respect du cessez-le-feu et du plan de paix».

Le parti engage aussi la communauté internationale à tout faire pour que la paix demeure. «Je crois que sans Jésus, aucune paix durable n’est possible. Prions, car ce que nous semons dans la prière peut porter ses fruits dans la réalité», conclut le pasteur palestinien Sultan Assawahri.

Source & Crédit Photo : Evangeliques.info

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