Le président de l’Église Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire (EPMCI), le Révérend Pasteur Bruno Bobiotché, et ses collaborateurs ont animé une conférence de presse, le mardi 25 juin 2024, dans les locaux du siège de l’Institut Saint-Egidio à Abidjan-Treichville.

 L’objectif de cette conférence de presse est de donner un droit de réponse, faisant suite à la conférence de presse des responsables du Comité d’Action et de Réunification de l’Église (CARE) de l’EMUCI, du mercredi 12 juin 2024 à Cocody, Abidjan.

Au nom du Révérend Pasteur Bruno Bobiotché, Denis Metchro Akpa, le conférencier, a indiqué qu’un comité de plusieurs pasteurs regroupés au sein du CARE avait affirmé le mercredi 12 juin 2024, au cours d’une conférence de presse, que « les autorités et les membres de l’EPMCI sont opposés à la réconciliation entre l’EPMCI et l’EMUCI (l’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire) ».

« C’est donc ce comportement à la “Britus” qui a choqué et peiné les membres de notre église, ce qui nous oblige à utiliser les mêmes canaux afin d’équilibrer l’information », a-t-il déclaré.

Au nom du président de l’EPMCI, Denis Metchro Akpa a rappelé que « les responsables de l’église ont tout essayé pour résoudre les différends en interne sans succès. Par ailleurs, nous espérons la réunification de nos deux églises », a-t-il souhaité.

Évoquant les raisons du désaccord entre l’EPMCI et l’EMUCI, il a fait savoir qu’elles portent sur : « le non-respect de la doctrine de sanctification ; le non-respect de la discipline qui tolère l’homosexualité, la transsexualité ; la désacralisation de la Sainte Cène qui est donnée sans conversion du péché ; l’introduction de bannières et fanions avant les cultes et cérémonies, etc. ».

Poursuivant, au cours de son exposé, le premier responsable de cette communauté a indiqué que : « ce n’est pas le nom qui nous divise. C’est également l’introduction de la gouvernance épiscopalienne où c’est le Bishop qui décide alors que l’EPMCI pratique le presbytérianisme depuis 1870 où se sont les pasteurs et les laïcs qui siègent pour décider. L’introduction de la fonction de Bishop à vie pour diriger l’église qui fonctionnait avec un président voté pour un mandat de 7 ans non renouvelable. La désacralisation de la Sainte Cène qui est donnée sans conversion du péché, l’introduction de bannières et fanions avant les cultes et cérémonies, la perte de l’autonomie de l’EPMCI obtenue avec la conférence de Grande-Bretagne du fait de l’intégration à l’EMU (USA) et non en partenariat, la confiscation du patrimoine de l’EPMCI au profit d’une église ayant son siège à l’étranger comme défini par la loi 60-315 article 28 sur les associations dont les églises. L’inexistence de textes sur l’église en français pour connaître ses règles, les comités de nominations pour l’animation des structures de l’église, etc. », a-t-il expliqué.

Et, de dire : « Asseyons-nous et discutons pour nous mettre d’accord, trouvons une solution ». De plus, le Révérend Denis Metchro Akpa a également fait savoir que « cette conférence est un appel, c’est une mise au point. Il faut respecter les dispositions de lois. Un appel à la réunification. On a envoyé plusieurs courriers à l’EMUCI qui sont restés sans suite », déclare-t-il.

À l’en croire, « les Protestants Méthodistes ont demandé et initié plus d’une dizaine de tentatives de réconciliation avant même que le différend soit exposé au Tribunal correctionnel d’Abidjan. On peut tout nous reprocher, mais tout de même pas que nous refusons la réconciliation et la réunification des deux églises », a-t-il lancé.

Le Révérend Pasteur Bruno Bobiotché a, pour sa part, insisté sur la réconciliation et la réunification entre l’EPMCI et l’EMUCI. « Notre désir est que l’Église Protestante Méthodiste et l’Église Méthodiste Unie se mettent ensemble pour adorer leur Seigneur », a-t-il souhaité.

Au terme de son exposé, le Révérend Pasteur Bruno Bobiotché a conclu en ces termes : « Nous souhaitons la paix pour les deux églises, nous interpellons les différents responsables religieux, nous demandons au Président de la République de se pencher sur ce problème, car nous espérons nous retrouver pour adorer le Seigneur dans la paix et dans la quiétude ».

 Josué Koffi

Crédit Photo : Dabou 24